Chute de cheveux et COVID-19 : liens et traitements
Les personnes qui ont contracté la COVID-19 ne sont peut-être pas au bout de leurs surprises. En effet, des pertes de cheveux soudaines et abondantes connues sous les termes médicaux d’alopécie ou effluvium télogène, ont été rapportées et confirmées par une étude scientifique. Bien que tout ce qui entoure le coronavirus soit encore très flou, les spécialistes s’entendent pour dire qu’il peut effectivement provoquer une perte de cheveux. En matière de chiffres, une autre étude* révèle qu’une personne sur cinq hospitalisée à cause de la COVID-19 a subi une chute de cheveux conséquente dans les six mois suivant sa première infection par le virus.
Il semble donc que l’une des réponses du corps face à cette maladie intense soit un dérèglement du cycle capillaire. Si impressionnante soit cette réaction, les personnes victimes ont observé une repousse, selon un temps plus ou moins variable après les premières chutes. Autres faits rassurants : tous les cheveux ne tombent pas, et surtout des traitements émergent d’ores et déjà pour contrer cette problématique, apaiser le public et redonner espoir à celles et ceux qui traversent cette inquiétante étape. En attendant leur mise sur le marché, voici un tour d’horizon des solutions et des gestes que vous pouvez poser pour ralentir la chute, soulager votre cuir chevelu et stimuler la croissance de vos cheveux.
COVID et chute de cheveux : une explication
Pour plusieurs dermatologues, la perte de cheveux ne vient pas de la maladie comme telle, mais du stress qu’elle entraîne. C’est pour cette raison que l’on nomme ce mal effluvium télogène, qui est en fait une forme d’alopécie temporaire, bel et bien causée par un stress hormonal. Les personnes atteintes commencent à perdre leurs cheveux environ trois mois après avoir été malades. Le corps médical précise que dans un contexte aussi alarmant que celui des deux dernières années, il est tout à fait possible que des personnes n’ayant pas contracté la maladie, aient également observé une perte de cheveux. Pourquoi ? Toujours à cause du stress éprouvé. D’ailleurs, un évènement hautement anxiogène – autre que la COVID-19 – peut tout autant être responsable d’un effluvium télogène. Mais il est certain qu’actuellement, le coronavirus et la pandémie sont les raisons les plus logiques pour expliquer ce phénomène de plus en plus présent.
La question qui est sur toutes les lèvres : les cheveux repoussent-ils et si oui, à quel rythme ? De la même manière que la chute des cheveux peut se déclencher plus ou moins rapidement après la contamination, leur repousse intervient après un temps assez aléatoire. Dans le cas de la COVID -19, la perte de cheveux s’échelonne entre deux et quatre mois, et se concentre surtout sur le dessus de la tête. Naturellement, les cheveux poussent par cycles et – heureusement – tous ne tombent pas en même temps. Pour un rétablissement complet et une reprise de cycles de pousse plus normale, il faut compter dans les six mois, tout dépendant de l’intensité avec laquelle vous avez été frappé par la maladie.
L’autre question qui réclame beaucoup de réponses : existent-ils des traitements ou des gestes à poser en cas de chutes de cheveux liées à la COVID ?
Que faire en cas de chutes de cheveux excessives ?
Si vous constatez une perte de cheveux importante et anormale, votre premier réflexe devrait être de consulter un dermatologue. Il pourra établir un diagnostic et identifier la cause la plus probable à l’origine du problème.
Dans le cas de l’effluvium télogène lié à la COVID-19, les traitements n’en sont encore qu’au stade expérimental.
Les options disponibles sont celles prescrites dans les autres cas d’effluvium télogène. On parle notamment de soins spécialisés en clinique qui agissent sur le follicule, pour accélérer la croissance du cheveu et inverser le processus de chute, comme le MMP (Micro Infusion of Medicines on the Skin), la Microneedling robotique, mieux connue sous le terme de mésothérapie. Du côté des médicaments, les solutions de Minoxidil peuvent favoriser la repousse, jusqu’à un certain point. Celles à base de corticostéroïdes ont une action ciblée sur une petite surface et ne sont pas sans risque pour la santé. Enfin, les crèmes à l’Anthraline sont plus recommandées dans des cas de psoriasis, mais peuvent conduire à des résultats intéressants si elles sont combinées aux deux premières.
Ne pas se laver les cheveux trop souvent, utiliser un produit tonique pour renforcer les racines, faire une cure de vitamines ou de fer sont aussi des gestes qui peuvent faire une relative différence. Bien entendu, ces moyens alternatifs exigent toujours l’approbation de votre dermatologue.
Le traitement PRP pour stimuler la repousse des cheveux
Il appert aussi que des injections de plasma riche en plaquettes (PRP) pendant trois séances – injections habituellement utilisées pour densifier la chevelure – apportent une solution prometteuse. Le principe consiste à injecter du plasma riche en plaquettes provenant de votre propre sang dans votre cuir chevelu. Lors du traitement, on vous fait une simple prise de sang, puis celui-ci est centrifugé pour ne garder que le plasma riche en plaquettes, qui sera ensuite injecté dans le cuir chevelu pour stimuler la repousse de cheveux. Après les 3 sessions, en raison d’une par mois, un suivi est nécessaire à tous les 6 mois pour conserver le résultat.
Les équipes de la Clinique Jean Gilbert sont bien au fait de cette situation particulière. Déjà reconnues par leurs traitements par plasma riche en plaquettes (PRP) dans le cadre de chutes de cheveux plus communes, elles sauront vous proposer des options pour ralentir la perte de vos cheveux, vous rassurer et vous accompagner dans étape délicate, avec compassion et sollicitude.
*Étude réalisée entre juin et septembre 2020 et menée sur 1 655 personnes à l’hôpital Jin Yin-tan de Wuhan, publiée dans « The Lancet Journal ». 359 personnes sur les 1,655 (soit 22 %) ont signalé une perte de cheveux.
Sources :
Passeport Santé. La pelade (ou perte de pilosité). 2022.
L’Officiel. Chutes de cheveux et COVID-19 : est-ce qu’il y a vraiment un lien ? 2021.
Marie-France. Chute de cheveux : Un malade du COVID sur 5 perdrait ses cheveux selon une étude. 2021.